Tourisme, transport et loisirs: Naoki WADA/NX France
Bonne année à tous.
Les Jeux Olympiques et Paralympiques d’été de Paris vont enfin commencer le 26 juillet 2024. J’espère sincèrement que ce grâce à ce « festival de la paix », le monde connaîtra des jours sereins et l’économie mondiale une période faste.
Le secteur de la logistique a enfin tourné la page de la crise du coronavirus. Néanmoins, les transports de marchandises notamment de semi-conducteurs et d’automobiles restent moroses et la reprise n’est pas complète. Les coûts du fret aérien, qui avaient grimpé en flèche avec le Covid, sont revenus au premier semestre 2023 à des niveaux proches d’avant la pandémie en raison de la convergence d’une stagnation de la demande, d’une reprise des vols passagers et de perturbations du transport maritime.
Mais au second semestre 2023, la demande, notamment aux États-Unis, en vêtements et objets de la vie quotidienne vendus sur les sites de commerce en ligne en provenance de Chine a connu une augmentation rapide. Une grande partie de ces transports transitant par le Japon, le fret aérien à partir l’archipel est reparti à la hausse.
L’année 2024 sera une année charnière où le secteur de la logistique sera confronté à plusieurs défis.
Au Japon, un plafonnement des heures supplémentaires travaillées (960 heures par an) va s’appliquer aux chauffeurs routiers à partir d’avril 2024. Il est à craindre qu’en conséquence, la pénurie de livreurs s’aggrave encore, et que les transporteurs voient leurs frais de personnel et de location de véhicules augmenter. Pour ces raisons, je pense qu’il est inévitable de revoir le système de transport, avec un transfert modal (du camion vers le rail et le bateau), une promotion des services de transport conjoint, ou encore un allongement des délais de livraison.
Il est par ailleurs urgent de décarboner. La refonte de la supply chain avec les technologies numériques, l’adoption de véhicules à faible charge environnementale, l’utilisation d’une électricité renouvelable ainsi que le transfert modal susmentionné seront particulièrement efficaces dans une perspective de décarbonation. On parle de plus en plus des carburants de nouvelle génération, notamment des carburants d’aviation durables (SAF, Sustainable Aviation Fuel). Ces carburants ont comme matière première une biomasse principalement d’origine végétale et des huiles alimentaires usagées qui sont des déchets de notre vie quotidienne. Totalement novateurs, leurs émissions de CO2 sont environ 60 à 80% moins importantes que les carburants conventionnels, mais les volumes approvisionnés excessivement bas et les coûts de fabrication élevés sont des obstacles à leur généralisation qui devrait prendre encore un peu de temps.
Je présente à toutes les entreprises adhérentes de la CCIJF mes meilleurs vœux de prospérité pour 2024 ainsi que mes plus sincères souhaits de santé et de bonheur à tous les membres ainsi qu’à leur famille.